Bretagne
    • Renaturation de la vallée de Cadolan

    • Retour d'expérience
    • Objectifs
    • Anciennement busée, la vallée de Cadolan constituait un espace peu valorisé au cœur d’un territoire urbain sujet aux problématiques d’inondations. Ce projet poursuit un objectif triple : renaturation, réduction du risque d’inondation et réappropriation de l'espace par les habitants.
    • Description de l'action
    • Trois secteurs ont été identifiés au sein du site. Deux ont été restaurés entre 2020 et 2022. Le troisième, contaminé aux hydrocarbures, fait l’objet d’un traitement spécifique avant les travaux de renaturation (envisagés pour 2026). Un aménagement différencié des 3 secteurs selon un gradient de naturalité a été retenu, avec une intégration plus importante des activités humaines en amont (aire de jeux, fréquentation du site) et un ensauvagement plus prononcé en aval.
      Parmi les opérations mises en œuvre :

      • Remise à ciel ouvert du Kergré : suppression des buses et reconstitution du lit mineur par terrassement ;
      • Restauration de la continuité écologique et hydromorphologique du cours d’eau ;
      • Création de zones humides par la reconnexion d’un bras mort ;
      • Installation d’un nichoir pour les chauve-souris ;
      • Refonte du réseau d’assainissement ;
      • Aménagement de sentiers piétons et de zones accessibles au public ;
      • Plantation d’arbres et arbustes pour la reconstitution des zones de ripisylve ;
      • Travail sur la topographie du site pour le bon agencement des zones de débordement et d’ouverture du cours d’eau ;
      • Dépollution des sols par traitement bactériologique ;
      • Gestion différenciée de la végétation selon les usages ;
      • Installation de supports pédagogiques et d’une signalétique naturaliste.

    • Bilan et enseignement
    • L’aménagement des deux premiers secteurs a permis l’établissement d’un nouveau corridor écologique en centre urbain, moteur d’une reconquête rapide marquée par le développement d’une flore et la présence d’une faune nouvelle (loutre, crapaud alyte, tritons, salamandres, insectes…). Ces aménagements ont déjà fait leurs preuves en tant que zone tampon lors des périodes de crues.

      Difficultés rencontrées :

      Le calendrier des travaux a été impacté par la pandémie de Covid-19, le passage de la tempête Alex à l’automne 2020 (destruction des enrochements), et la découverte d’une pollution historique importante aux hydrocarbures dans le secteur 3. Un envahissement des zones de ripisylves restaurées par l’arbre à papillon (Buddleia sp.) a été constaté.

      Facteurs clés de réussite :

      • Concertation avec les riverains ;
      • Appropriation politique locale du projet ;
      • Intégration d’objectifs multifonctionnels (eau, biodiversité, cadre de vie) ;
      • Sensibilisation des élus.

      Conseils à donner et écueils à éviter :

      Au moment de la conception du projet, mettre en avant l’adéquation des actions proposées avec la typologie SfN permet de faciliter l’accès aux financements tiers.
      Pour pérenniser l’efficacité écologique des actions menées et la gestion dans le temps des écosystèmes restaurés, il est important d’anticiper les coûts supplémentaires liés aux aléas et au développement des écosystèmes.
      La communication auprès des élus et des habitants ainsi que leur sollicitation lors de la conception permet d’augmenter l’acceptabilité de telles mesures.
      L’interconnectivité des écosystèmes ne doit pas être négligée : pour la dynamique de repeuplement de la biodiversité souhaitée comme pour celle des espèces invasives !

       

    • Suite et perspectives
    • Suivi du projet :

      Le développement des écosystèmes et le recensement des espèces nouvelles s’effectue au cours des nombreuses visites du site par les agents.
      L’efficacité des nouveaux aménagements pour la diminution du risque d’inondation a été démontrée lors de la tempête Alex notamment.
       

      Perspectives : 

      • Finalisation du 3ème secteur en 2026 ;
      • Avenants pour la poursuite du projet, aménagements favorables à la faune nouvelle ;
      • L’expérience acquise pourra être remobilisée dans de futurs projets.
    • PARTENAIRES

      Guingamp-Paimpol Agglomération (Maître d'ouvrage),
      Communes de Ploumagoar et Guingamp,
      Groupe Mammalogique Breton,
      Fédération de chasse,
      Etudiants de l’UCO - Guingamp

    • Calendrier

      2016 : Préfiguration du projet, co-construction avec les riverains ;
      2018 : Recrutement du maître d'oeuvre ;
      2020-2022 : Réalisation des travaux sur les secteurs 1 et 2 ;
      2024-2025 : Dépollution du secteur 3.

      Budget

      Coût complet : > 1 000 000 €
      Financements : Guingamp-Paimpol Agglomération (40%), Région Bretagne (40%), Département des Côtes d'Armor (20%)

    • CONTACTS

      Contact du porteur de projet :
      Florent MERCIER - Coordinateur GEMAPI
      Guingamp-Paimpol Agglomération

      Contact


      Antoine LE ROUX – Chef de projet
      « Solutions d’adaptation fondées sur la Nature »
      Agence Bretonne de la Biodiversité

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